1. |
La Froideur
05:07
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Je n’aime pas les sentiments tièdes
Les gens mous et les gens moites
Je hais le trop chaud le bouillant
Le sable comme le thé brûlant
Je préfère la froideur, la froideur
Cette neige qui fait tomber les heures
Ce passage secret entre les coeurs
Je préfère la politesse des rêveurs
Je préfère la froideur, la froideur
Cette petite chance qui se balance
Entre deux peurs, entre deux peurs
Je préfère la froideur, la froideur
Le sang-froid des joueurs
Je préfère la froideur des tueurs.
Cette pudeur qui tient à distance
Les partenaires d’une danse
Cet espace entre les corps
Cet te réserve au moment fort
Je préfère la froideur
Je préfère la froideur des loosers
La froideur, la froideur
Le marbre des statues qu’on effleure.
Je préfère…
Cet élan d’amour insidieux
Cet aveu qu’on efface des yeux
La froideur
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2. |
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Des journées sans réponse
Sans dévaler la pente
Sans renverser la table
Sans casser les deux chaises
Sans débusquer le pire
Sans fracas de verrous
Sans déclarer la guerre
Sans faire le tour
Sans en faire des tonnes
Sans boucler le quartier
Sans fausse modestie
Sans mensonge à l’appui
Comment ?
Comment s’en sortir
Sans sortir…
Sans faire l’autruche
Sans offenser quiconque
Sans changer de trottoir
Sans brûler les étapes
Sans filer à l’anglaise
Sans faire allégeance
Sans faire alliance avec
Sans faire le paon
Sans pavaner
Sans chercher d’autre allié
Sans être péremptoire
Sans couper le fil
Sans l’argent du beurre
Sans baiser la crémière
Sans faire le matamore
Sans compliquer l’affaire
Sans faire des auréoles
Sans chichi sans chouchou
Sans montrer ses atouts
Sans tuer père et mère
Sans te bourrer le mou
Sans diviser,
Sans s’exhiber
Sans tout mélanger
Comment s’en sortir
Du noeud borroméen
De l’anneau de moebius
Du bourbier oedipien
De l’amour idéal
Du Saint Graal
Sans avoir à faire mal
Comment s’en sortir sans sortir…
Comment s’en sortir sans sortir…
Sans devenir l’ombre de ton chien
Sans devenir une porte blindée
Sans devenir ce noyé qui délire
Sans devenir fou
Sans devenir fou
Des journées sans réponse
Sans dévaler la pente
Sans renverser la table
Sans casser les deux chaises
Sans débusquer le pire
Sans fracas de verrous
Sans déclarer la guerre
Sans plaquer tout espoir
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3. |
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Je sais très bien où vous en êtes
C’est aussi là où j’en suis
Je sais très bien où vous en êtes
Quialekikitoutriquiqui
Je sais très bien où vous en êtes
Nous nous trouvons au même endroit
Vous vous touchez à la sauvette
C’est ce que dit mon petit doigt
Ah ah ah…
Je sais très bien où vous en êtes
Ca fait longtemps que je vous vois
Je lis ce qu’il y a dans vos têtes
On se demande ce qu’on fout là
Ah ah ah…
Je sais très bien qui vous êtes
Vous savez très bien qui je suis
Nous savons ce qui vous inquiète
Quialekikitoutriquiqui
Je sais très bien où vous en êtes
Vous avez commencé sans moi
Vous savez bien ce que vous faites
Ca fait longtemps qu’on en est là
Ah ah ah…
Je sais très bien où vous en êtes
Vous savez très bien où je suis
Je sais très bien qui se la pète
Quialekikitoutriquiqui
Ou peut-être que je me projette
Peut-être que je me projette
Je sais très bien ce que vous faites
Je suis Tom Cruise dans Eyes Wide Shut
Entre deux cuts
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4. |
Un invisible écrasement
05:54
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Un invisible écrasement
Une douleur légère
Un poignard au milieu des yeux
La tristesse de l’air.
C’est une année sans vacance
La bel le plage d’inexistence
Où l’on a pour soleil
La même absence d’amour
La même absence d’amour.
Un invisible écrasement me terrasse
La tête et le corps
De moins en moins dans le désir
Je fais le mort.
C’est une année sans vacance
Le mal des villes me reprend
Me crève insidieusement
Je ne sais plus qui attendre
Je ne sais plus qui attendre.
Un invisible écrasement me terrasse
Prisonnier de ce poids
Mon coeur prend soudain toute la place
Mais je ne l’entends pas.
C’est une année sans vacance
Le ciel bleu nous regarde
Pour annoncer qu’il pleut
Tant de couples malheureux
Tant de couples malheureux.
Un invisible écrasement
Une douleur légère
Un poignard au milieu des yeux
La tristesse de l’air.
Un invisible écrasement me terrasse
Je ne t’entends pas
Je fais le mort.
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5. |
Game Boy
03:46
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J’ai laissé sur le bord de la route
Une moitié de dragon
Combattu la nuit dernière
Pour un garçon qui avait des doutes
Sur mes capacités
J’ai tissé une toile invisible
Un réseau de salon
Une cyber captivité
Pour un garçon qui lisait des livres
Sur ma nécessité
Un garçon
Ma che vuoi
On ne se refait pas
C’est si bon
Même quand ça ne marche pas
Un game-boy
J’ai aimé tant de corps au mois d’août
Jusqu’à l’année dernière
Enfermé dans un flacon
Où un garçon armait ses shoots
Sur mes activités
J’aimais bien tes manières de princesse
Tu jouissais pour de bon
Agrippé par la crinière
Par des garçons qui n’avaient de cesse
De te configurer
Un garçon
Ma che vuoi
On ne se refait pas
C’est si bon
Même quand ça ne marche pas
Un game-boy
J’ai laissé sur le bord de la route
Une moitié de dragon
Combat tu la nuit dernière
Pour un garçon qui avait des doutes
Sur ma fidélité
J’ai remonté la pente en baisant le goudron
Pour un garçon qui sentait bon...
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6. |
Ta fadeur
04:13
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S’apprécie sans faim
Et sans fin j’apprécie
Les différentes saveurs
De ta fadeur
Ta fadeur
Se mérite
Et j’évite
Les piments
Les arômes
Le nitrite
D’amyle
Ta fadeur
Exemplaire
Émérite
Aucune pesanteur
Pas de saute d’humeur
Cette langueur
De celles
Qui traînent
Au fin fond des bordels
Ta fadeur
Inédite
Sans musique
Ta splendeur
Insolite
Sans lumière
Spirituelle
Ta candeur
Sans limite
M’excite
Ta fadeur
A bien des amateurs
Dans la vapeur
Des mateurs
Des chasseurs
Des bloggeurs
Prédateurs
Prêts à tout
Ta pâleur
Ta voix fade
Ton sourire fade
Ton regard fade
Ton odeur fade
Me font fondre
C’est la foudre
C’est Lourdes
Ta fadeur…
L’amertume des uns
L’acidité des autres
La douceur
La douleur
Tout cela ne vaut rien
Ne vaut pas ta fadeur
Sans limite
Extatique
Ce monolithe
D’ennui pur
Comme un mur
Mortifère
Ta fadeur
Exténuante
Menaçante
Je découvre l’eau tiède
La passion
Je mourrai
Dans la contemplation
De la vie des fleurs
De ta fadeur
Cette absence d’épice
Qui ressemble à du vice
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7. |
J’archive
07:34
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Le coup de foudre était parfait
Sur la grande terrasse
Une extension crépusculaire
Oscar de la Renta, Christian Lacroix
Moi je suis en Paul Smith,
Et c’est mon sauf-conduit dans cette nuit d’enfer
Puisque tu fais dans la dentelle…
Je me disais aussi…
Ton prénom n’est jamais le même
J’archive, quand même…
Je ne sais pas de quoi le passé sera fait
Les choses en savent plus que moi
Repartir le coeur en miettes
Aux quatre vents disséminés
Mon quart d’heure de célébrité
Déjà passé… inaperçu
Le coup de foudre était parfait
La mafia gay organisée
Ca rezotte à mort
Un monde de connexions
De cotations
La bonne combinaison
L’alignement des planètes
Ces conneries de midinettes
Et s’ils avaient raison
Ces eunuques sans harem…
Dans cette orgie de trous sans fonds
J’archive, quand même…
Je suis le Narrateur
Pris
Dans l’accélérateur de particules
Je pose une option
J’appuie sur la touche ENVOI
Sans palier de décompression
Image après image
Je sens une accélération,
Je suis le Narrateur
J’archive.
Je suis le Narrateur
Pris dans le piège de velours
Dans l’infatigable retour
D’une même histoire
Ton prénom n’est jamais le même
Le coup de foudre était…
Minutieusement réglé
J’ai vu les rushes
Comme tout le monde….
Un nouveau vertigo
Un remake un peu cheap
Ton prénom n’est jamais le même
Un signifiant proliférant
Une madeleine à retardement
J’aurais dû di re non à la chance de ma vie
J’archive, quand même…
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8. |
Un recommencement
05:41
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Un recommencement
Une grâce maudite
J’aimerais maintenant
Que le temps passe vite
Irréversiblement
Tu sais, je me fabrique
Une peau de serpent
Je passe à la pratique
Un recommencement
Pour oublier la sui te
Comme par enchantement
Si tu veux on se quitte
Je ne fus pas surpris
Mais j’affectais de l'être
Je crois que j’ai souri
Sur la plage déserte
Et tu n’as plus rien dit
Et j’ai fermé les yeux
Un chanteur averti
N’en vaudra jamais deux
Qu’il vienne qu’il vienne
Le temps dont on s’éprenne
J’ai toujours eu le chic
Des relations malsaines
Qu’on traîne qu’on traîne
L’amour derrière la haine
Goudron plumes et répliques
À chacun son western
Un recommencement
Maintenant à l’heure dite
Tout va me modifiant
Je ne donne pas de suite
J’ai les yeux grands fermés
Une longueur d’avance
J’ai toujours gagné
Les concours de silence
Un chanteur averti
N’en vaudra jamais deux
Une torpille dans le ventre
C’est le métier qui rentre !
Un chanteur averti
N’en vaudra jamais deux
Un recommencement
Une grâce maudite
J’aimerais maintenant
Que le temps passe vite
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9. |
Le ciel à nos pieds
02:43
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Mon amour ma chambre d’hôtel ma clef
Mon talisman ma chance ma fatalité
Mon amour à recommencer
Mon lit défait mon adoré
Mon ascenseur mon escalier
Allons-nous sortir ou rester
Rester enfermés
Le ciel à nos pieds
Le ciel à nos pieds
Mon amour à recommencer
Mon amour ma seule nudité
Mon talisman mon corps aimé les yeux
Fermés les yeux fermés
Mon amour à recommencer
Mon oreiller ma carnation
Mon souffle coupé
Allons-nous sortir ou rester
Rester enfermés
Le ciel à nos pieds
Le ciel à nos pieds
Mon amour à recommencer
Mon amour
Mon chagrin qui dort mon rêve éveillé
Mon double imparfait
Mon amour ma chambre d’hôtel ma clef
Ma jalousie de chevet ma fatalité
Allons-nous sortir ou rester
Rester enfermés
Le ciel à nos pieds
Le ciel à nos pieds
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10. |
Replay
11:07
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